Au comptoir du savoir

Disclaimer:

J'insiste sur le fait que ces savoirs ont été valables lorsque je les ai écrit mais que depuis, ils ont pu changer.

Signer son arrêt de mort

Si on se jette sciemment dans une situation causant notre propre échec, on peut dire qu'on signe notre arrêt de mort. Ainsi, nager dans un bassin rempli de crocodile affamé, c'est signer son arrêt de mort. Si une entreprise n'arrive pas à suivre le progrès et reste avec un modèle qui finira en désuétude, elle signe son arrêt de mort. Pourtant, si on arrête la mort, c'est qu'on l'empêche et donc qu'on vit. Pourquoi parle-t-on d'un arrêt de mort et non pas d'un arrêt de vie ? Car c'est bien notre vie qui s'arrête dans tous ces exemples. Serait-ce un contre-sens ? 

Hé bien, pas du tout. En effet, ici, arrêt ne fait pas référence au verbe arrêter mais à l'acte administratif ou judiciaire que sont les arrêtés ou fiches d'arrêt . Vous avez surement du entendre ça au niveau des communes, cette dernière prend des arrêtés municipaux. C'est donc une nécessité de décision qui a donné lieu à un débat puis à un vote et abouti par une document finale où l'on arrête notre choix. Le document est signé par l'autorité public. Lorsque la peine de mort était encore en vigueur, les tribunaux faisant des fiches d'arrêt, condamnait le prévenu via un arrêt de mort. Ici, c'est la même chose, en imagé. La métaphore illustre qu'en prenant une telle décision, cela revient à se condamner à mort et donc à signer, de sa propre autorité et initiative, son arrêt de mort. 

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