J'accuse
1894, l'officier de l'État Major, Alfred Dreyfus est accusé et condamné pour avoir transmis des informations confidentielles à l'Allemagne. Il est alors emprisonné à vie sur l'île du Diable, une île prison se trouvant en Guyane française. Sa famille organise alors sa défense et rencontre le Lieutenant-colonel Georges Picquart, alors à la tête du renseignement militaire. Celui-ci incrimine le commandant Walsin Esterhazy. L'État Major limoge Picquart pour tenter d'étouffer l'affaire. Mais les soutiens de Dreyfus s'agrandissent et réclament justice. Esterhazy est alors convoqué au Conseil de Guerre en 1898 mais est acquitté à l'unanimité le 11 janvier de la même année. Cela provoqua la colère de nombreuses personnalités et notamment Émile Zola. Celui-ci s'empare alors de sa plume pour écrire un article qui restera dans les annales et nommé "Lettre au Président de la République" à l'instar d'une de ses précédentes publications intitulées "Lettre à la jeunesse".
Toutefois, l'équipe du journal L'Aurore, à qui est proposé l'article, ne trouve pas le titre assez percutant et non adapté à la presse écrite. Un rédacteur va alors prendre l'affaire en main, un politique qui a dû se mettre au vert après le scandale de Panama. Cet homme est Georges Clemenceau, qui deviendra par la suite président du conseil des ministres. Il décida de mettre en gros et en première page, le titre "J'accuse" et en sous-titre "lettre au président de la République". Ainsi, ce titre qui est réellement celui que retiendra l'Histoire n'a pas été écrit par Zola mais par Clemenceau.
Tweet